Compte rendu de Jean François Dessioux

Montée au refuge du Maupas par la vallée du Lys en passant par le lac de Grauès et le lac vert pour un groupe et montée directe pour un second après une séparation peu avant la cabane de Coume. Le groupe des lacs s'est de nouveau scindé au niveau du lac vert avec une option refuge direct et une option passage par le lac Charles et le lac Bleu afin de bénéficier du temps ensoleillé et chaud et de reconnaitre l'itinéraire de retour prévu pour le lendemain.

Tout le monde se retrouve quasiment en même temps au refuge pour déguster une bière bien méritée par les 1.400 de D+ avalés sous le soleil et une chaleur orageuse.
Le refuge est bondé et l'eau rationnée donc la douche se transforme, pour les plus courageux, par un toilettage rapide, voire un bain pour les quelques courageux (ses) qui oseront affronter la fraicheur des eaux du lac du Maupas. Par contre, les toilettes ouvertes sur la mer de nuages qui a englouti la vallée du lys impressionnent toujours ceux qui les découvrent. Après un bon repas préparé par la gardienne, tout le monde se fraye une place sur les bat-flancs sur 3 niveaux avec acrobaties et contorsions pour les retardataires du 3ème.
La nuit se passât dans la moiteur et les ronflements de ceux qui ont pu trouver le sommeil et un léger orage avec quelques rafales de vent ont aidé les autres à attendre 6H00 pour déjeuner rapidement et partir au plus tôt afin d'éviter la brume qui commençait déjà à absorber le refuge.
Le départ ayant été repéré la veille, la troupe se mit en ordre de marche avec volonté et efficacité dès 7H15 et les quelques difficultés ont été surmontées avec succès et un névé qui semblait suffisamment méchant pour une cordée qui nous avait précédé, fût vaincu sans hésitation par l'ensemble des participants, sauf Françis qui préféra faire demi-tour après la pause du petit lac du Maupas. Tout le monde se retrouva au sommet en même temps que la mer de nuage et la bruine qui l'accompagnait.
Après quelques soins prodigués à Yanick par un Apolon sorti des nuages, il fallut revenir au refuge dans le brouillard, le froid et la pluie fine qui allait nous accompagner jusqu'au mini bus. Absorbée par ses pensées envers son sauveur, Yanick regarda de plus près les rochers en glissant dans la descente mais tout le monte se retrouva vers 13H00 pour déjeuner au refuge et retrouver l'infirmier des cimes qui s’avéra être chirurgien Cardiaque à Toulouse. Après la pause déjeuner, le retour, toujours dans le brouillard et la bruine se fit au plus court et les 2.000 m de descente furent pour la plupart suffisamment compliqués pour qu'aucun regret ne s'exprima pour les lacs délaissés. Un groupe de curieux et courageux s'offrit malgré tout le luxe d'un détour pour admirer la cascade d'enfer avec quelques dizaine de mètres de dénivelée et quelques hectomètres complémentaires.
Dans la bonne tradition gauloise, tout le monde se retrouva autour d'une cervoise fraiche, judicieusement placée, avant de remonter dans les minibus et rentre sur Cestas.