Un week-end en Lavedan dans le Val d’Azun.

C’est sous d’excellents augures météorologiques que nous avons passé notre Week-end de randonnée dans le val d’Azun et ce malgré la période hivernale de ce début février 2020. De mémoire d’Arrensois, jamais pareil climat et faible enneigement ne se serait vu en Val d’Azun à cette époque de l’année. A la grande satisfaction des présents, nous avons donc décidé de laisser nos raquettes à neige dans le coffre des voitures en partant de Cestas samedi matin.

Le programme du week-end, concentré autour de l’espace Nordique de Val d'azun, au col de Couraduque s’est déroulé, tel que prévu. Pour la randonnée programmée le samedi, les conditions météorologiques et l’enneigement nous ont permis de réaliser une boucle, avec un parcours en crête au-dessus des villages d’Aucun et d’Arrens Marsous. Nous avons ainsi enchainé les sommets du Soum d’Osès, du Soum de la Péne, puis du soum de Laya et enfin du pic de la Peyre. Le cheminement en crête a été l’occasion d’évoluer sur un terrain chaotique et aérien avec prudence et attention et de s’offrir une pause repas sur le magnifique belvédère du soum de Laya. La vue exceptionnelle sur la vallée et sur la chaîne Pyrénéenne a compensé le vide environnant et présent lors de certains passages aériens. Après la montée finale, notre chemin du retour, depuis le col de Liar, a suivi un itinéraire plus tranquille qui serpente dans la forêt d’Arragnat pour rejoindre notre point de départ. Les 580 m de dénivelé et les 10 kms furent réalisés en 4H40, ce qui nous a permis de rejoindre nos appartements du gîte des Estives à Arrens Marsous vers 17H00. Nous avons été reçus, avec une grande courtoisie, dans un gîte flambant neuf, par Andrea, la propriétaire, avec son charmant accent Tchèque. Malheureusement laissée seule pour la gestion du gîte peu de temps après son parfait achèvement, elle est obligée de le mettre en vente et de partir, dès le printemps 2020, sur Bordeaux comme hôtesse d’accueil chez un croisiériste australien qui fait découvrir la région bordelaise à de riches étrangers via des croisières fluviales. Après une assistance informatique de circonstance pour régler notre hébergement avec notre seule carte bancaire, chacun pris part à l’élaboration du repas Alsacien concocté par Laurence. A 19H00 nous étions tous attablés dans un des deux appartements mis à notre disposition, pour un apéritif qui permit de découvrir des compositions artisanales à base de pousse d’épine noire ou de Pineau made in Cestas. Le repas suivit dans la simplicité mais surtout dans l’abondance et l’excellence. Chacun de son assiette remplie puis reremplie contribua à celer le sort des deux cocottes préparées par Laurence. Et c’est totalement repu voire bedonnant que chacune et chacun a rejoint notre ami Morphée après cette belle et dense journée.

Dimanche matin, après un petit déjeuner frugal, car il fallait bien terminer les ananas et les oranges, comme y’avait plus de choucroute,...  puis quelques coups de balai et de serpillière,… nous sommes remontés au col de Couraduque pour ascensionner le pic de Bazès, cher à Chantal, qui pour sa troisième tentative comptait bien enfin l’épingler à son palmarès. Très vite après le départ, Daniel, ne se sentant pas la capacité de grimper préféra nous laisser au col de Bazès pour rejoindre un peu plus bas le refuge du Haugarou et nous attendre au retour de la boucle prévue. L’ascension du pic de Bazès fut une formalité et nous retrouvons de nombreux randonneurs prenant le soleil au sommet. Après quelques photos et un petit ravitaillement nous sommes repartis vers le pic Navaillo pour notre pause repas. La descente de la face Nord du pic de Bazès, fut abordée avec beaucoup de précaution pour éviter des glissades sur les zones encore gelées et des chutes lors des passages sur les gros blocs instables qui caractérisent cet itinéraire pentu et minéral. Après un petit passage dans la neige au col, nous avons enchaîné le pic de Navaillo et sa crête sommitale aérienne qui permet un splendide panorama sur toute la vallée et notamment le crête du Monbula et Costetaillade. Le repas du midi a été l’occasion d’un bain de soleil avec une vue imprenable sur les Pyrénées et notre itinéraire de la veille. Le retour vers le refuge de Haugarou a été mis à profit pour faire une « formation cramponnage » qui s’est avérée utile et appréciée des participants. L’objectif était double, d’une part vérifier l’adéquation de ses crampons avec ses chaussures et s’équiper efficacement en condition de pente, et d’autre part, acquérir de la confiance lors d’une progression dans une forte pente. L’exercice s’est parfaitement déroulé, sans chute, et les participants ont reconnu être plus confiants et mieux aguerris s’ils devaient aborder un passage très pentu avec des crampons. Après cet exercice ludique, nous avons rejoint Daniel, qui nous attendait au refuge assis au soleil. Le refuge du Haugarou a été repris en juillet 2019 par un couple de Ch’tis amoureux des Pyrénées et en recherche de calme et de sérénité. Tout en conservant l’ensemble des services existants précédemment, leurs origines les ont incités à développer une carte de bière à la hauteur d’une brasserie Lilloise. Après une pause rafraichissante gentiment offerte par Marie-Claude et le lavage des crampons dans le gave en contre bas du refuge, nous avons regagné notre point de départ et le minibus pour renter sur Cestas. La randonnée du dimanche avec 750 m de dénivelé et 11 kms a été réalisé en 6H30 dont 30 mn d’exercice de cramponnage. En synthèse, une sortie Montagne Découverte en petit groupe, avec d’excellentes conditions météorologiques, des conditions d’hébergement parfaites, une préparation collégiale du repas autour de la succulente choucroute de Laurence et enfin un programme de randonnée respecté dans un cadre exceptionnel.