Compte Rendu de Jean François Dessioux

Un week-end dans les pas de Mariano et de Zéfain. Départ le samedi aux abords de la petite chapelle de Houndas perchée au sein des estives du plateau du Benou. La chapelle, qui date de 1900, abrite la statue de St Roch, protecteur des troupeaux. La suite du parcours nous conduit il y 3000 ans, sur un lieu de sépulture de nos ancêtres de l'âge de fer, les Cromlechs de Lou Couraus. Ces cercles de pierres restent bien mystérieux avec de nombreuses légendes qui les caractérisent. Après la partie plutôt culturelle, direction les hauteurs, pour prendre notre repas au sommet du pic Hourcat, avec un panorama sur la vallée d'Ossau et ses sommets emblématiques. Le déjeuner fut l'occasion d'un échange animé sur la localisation du cairn sommital et la position du véritable sommet. Mais la petite fiole magique de Margit mit fin au débat sur l’altimétrie et donna toute l’énergie nécessaire pour atteindre, en suivant la crête, le sommet du Bersaout. Nous retrouvons là un groupe de randonneurs locaux qui nous détailla la vue panoramique de la plaine.

Une fois Pau puis Tarbes et enfin Oloron positionnées nous repartons terminer le 3ème sommet du jour, le soum de Counée, qui fut gravi sans coup férir. Afin de ne pas rentrer trop tôt, nous décidons de repartir par les cabanes du Castillou pour faire une boucle conseillée par les randonneurs rencontrés précédemment. Après une visite rapide des lieux et une rencontre bruyante et polluante de buggys en goguette, l'incertitude sur la durée de la boucle qui nous emmenait vers le col de Marie Blanque, nous incita à reprendre le programme initial en rejoignant le col de la Houn Barrade pour retrouver l'itinéraire de montée. Arrivés au minibus, un panneau alléchant nous dirigea vers une bergerie où le locataire à fort accent Batave, nous a substitué quelques dizaines d’euros contre un excellent fromage de brebis d’estives du plateau de Benou.Le gîte de substitution de Bielle, la ferme Maria Blanca, était de grand standing, neuf, parfaitement équipé et bien chauffé. Après le traditionnel apéritif des anniversaires, nous sommes remontés diner à Bilhères, à l’Auberge de Perchade, notre gite initialement prévu. L’endroit était fréquenté d’une vingtaine de convives et le repas fut un moment de pur bonheur et d’extase pour Laurence qui tombât en pâmoison devant son idole qui accompagnait quelques randonneurs d’Ariègeois. Très vite elle engageât la conversation sur leur sortie du jour qui s’avéra être celle nous avions prévu pour le dimanche. Après son échange émerveillé et admiratif du bout de table, elle nous révéla enfin le nom de son interlocuteur, le célèbre Mariano, dont le site WEB est une source inépuisable d’idées de randonnées pour notre club. Mais comme toutes les bonnes choses ont une fin, après un copieux repas débuté par une sublime garbure, nous sommes rentrés retrouver nos matelas et plonger dans les bras de Morphée....

La météo du dimanche, avec une fine bruine, incita quelques membres du groupe, à préférer l’intérieur des minibus à l’humidité des estives du port de Castet. Malgré l’optimisme de Météo France pour la suite de la journée, la décision collégiale nous ramena dans la plaine pour découvrir le patrimoine des villages environnants. La saison étant peu propice à la visite de sites naturellement fermés à cette époque, nous avons suivis les idées circuit du site Terra Aventura et ainsi accompagné Zéfain dans sa quête de la recette de la Garbure autour du pittoresque village de Sainte Colome. Après une visite historique de ce magnifique village, et la découverte du trésor de Zéfain, nous avons déjeuné dans une aire de pique-nique aménagée à l’entrée du village en face la montagne du Rey. Pour terminer la journée nous avons continués vers le village de Bielle, l’ancienne capitale de la vallée d’Ossau où se réunissaient les jurats dans le Segrari, partie de l’église, qui abritait un coffre à trois clefs dans lequel les archives du syndicat pastoral étaient conservées. Là nous avons retrouvés Zéfain afin de l’aider à retrouver le coffre dérobé par des Boiras malintentionnés. Après avoir visité et découvert ce traditionnel village médiéval, dont l’histoire des familles et des maisons est retracée sur les façades. Ces documents de XIVème siècle, au temps où Gaston Phebus régnait sur cette partie des Pyrénées, seraient issus du fameux coffre gardé dans la Ségrari de l’église Saint Vivien. Après avoir enfin retrouvé le coffre et son trésor, nous avons laissé Zéfain pour nous asseoir autour d’une table de l’auberge du Caviste à Louvie Juzon afin de prendre notre traditionnelle bière de clôture de sortie. Mais notre soif de découverte du patrimoine local n’était pas encore assouvie et sur une suggestion de Danièle, nous avons dévié notre chemin de retour pour passer par Monein afin de visiter la charpente de l’imposante église Saint-Girons, en forme d'une double coque de navire renversée. Cette charpente remarquable aurait été réalisée au XVème siècle par des cagots, des hommes, qui malgré leur extraordinaire savoir-faire, vivaient complètement exclus de la société. Malheureusement elle n’est visible que lors de visite guidée à réserver préalablement auprès l’office du tourisme du village. Malgré tout, cette église avec son architecture atypique et les ors de son intérieur méritent le détour.

En synthèse, une sortie avec une dominante culturelle et ludique appréciée des participants et un pic de Quiala à reprogrammer pour une prochaine saison.